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Textes

Sans cesse.

par Ciifer le 27 sept. 1974, sous Textes

Sans cesse cette sensation me blesse
Laissant sans savoir s’insérer
Cette tristesse insensée
Si soumise en sagesse,

Ce sursis, sans soucis s éveille
Sur du sang, ici veille
Sorte de vision, surréelle
Porte du vison, sur elle,

Sûrement, sensible
Sur amant, sans bible
Vaillant, sans mère
Veillant, ces cieux amers,

Certain, seront sauvés
Serre toi, on saura,
De parole, donnée
Pas de rôle, étonné.

Vainement, illusoire
Veine ne ment, ni le soir
Douceur, de l’ombre
Douce sueur, de l’homme,

Glisse lisse à l aine
En supplice la haine
Que plisse ma peine
Que pousse ma reine,

Marque de miel, sur les bras
Remarque le ciel, ici bas
Garde ta valeur dans le coeur
Regarde et avale leur peur,

Brûle, la pluie de feu
Hurle, et puis l aveu
Du vide aimable des âmes
Avide animal me désarme,

Sagement soucieux, mesdames
Savamment sous ces cieux, me damne
Acide regard coule et ronge
Assis ici je coule et songe

Sans cesse cette sensation me blesse
Le sang cesse cette passion et naissent
Ces tristesses insensées…
Sans cesse cette sensation blesse mes pensées…

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Soldats inconnus.

par Ciifer le 27 sept. 1974, sous Textes

Au crépuscule, on entend
La mort venant reprendre
À son rire strident
La chair bien tendre

Des hommes sans noms
Ruisselant la peur
Qui n’ont su dire non
Et réclament la grandeur

La grandeur décadente
D’une gloire éphémère
Le prix de leur descente
Et leurs pensés pour la mère

Gloire à la Patrie
Se battre jusqu’au dernier
En mémoire des fratries
Ils ne sont les pionniers

Rien n’est plus pareil
Quand sonne le glas
A l’heure du réveil
Debout sont les gars

Glissent dans la boue
Leurs ombres de guerriers
Ils se dressent debout
En sortant des terriers

Et cavalent inconscient
Ciblant en face
Un frère surement
Au moins aussi coriace

Tout deux tomberont
Ignorés des puissants
Qui écrase ces moucherons
D’un vouloir fracassant

Ils vivaient dans la fiente
Sur leur tombe ici bas
Réduit à l’état de viande
Au plus fort des combats

Dans leurs instincts amers
Ils crieront la douleur
Du saccage de la terre
La sauvagerie du labeur

Secs sont leurs yeux
A force d’horreur
Et d’âmes sans dieux
Sont tombés les meilleurs

Et pleurent les mères
D’orphelins sans nom
Qui n’ont plus le père
De retour à la maison.

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Gloire aux hommes de bonne volonté

par Ciifer le 27 sept. 1974, sous Textes

Je rêve,
Chaque jour nouveau,
Au début de la trêve
Entre les hommes héros.

Trop de combats
On défiguré les âmes,
Sur terre ici bas,
Alors pleurent les dames.

La haine est verte,
Elle déchire les noms,
Laissant les blessures ouverte
Sans éventail de raisons.

La quête infinie de pouvoir,
N’a de cesse,
Ni dans le vouloir,
Ni dans la promesse.

Alors chaque jour porte,
Et certains hommes d ailleurs,
Leurs peines de la sorte,
Rêvant de lendemains meilleurs.

Gloire aux hommes de bonne volonté,
Qui pensent chaque jour unique,
En faisant preuve de bonté
Face aux volontés épiques

Des éternels guerriers,
Avides d actions en dollars,
De ces nouveaux négriers
Leurs usines vidées sans arrhes.

Force à la haine,
Profit est son nouveau nom
Haine ou profit, coule dans les veines
De ces lâches démons.

Ils boivent jusqu au bout
Comme vampires modernes
Les espoirs de nous autres fou,
Pour mettre nos vies en berne

Gloire aux hommes de bonne volonté
Qui pensent chaque jour unique,
Et croient avec opiniâtreté
Que la bonté est publique.

Quand les yeux des peuples trop tard s’ouvriront,
Tous les hommes de bonne volonté seront éteints,
Brûlés par la souffrance des autres pions,
Il ne restera que les enfants pour accomplir le destin.

Gloire aux hommes de bonne volonté…

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(Aveugles)

par Ciifer le 27 sept. 1974, sous Textes

Mais que se passe-t-il autour de moi ?
Je traverse le chemin de la citée
Autrefois rue gavée comme une oie
Effrayante aujourd’hui par son immobilité.

Pourquoi n’y a t’il plus personne en ce lieu ?
J’entends même l’écho de mes pas sur le pavé froid,
Comme le rappel obsédant d’un cœur vieux
Qui bat peut être pour la dernière fois.

Il y a néanmoins, effleurées par la bise
Quelques âmes visibles et leur bâton blanc
Errant le long des bâtisses aux parois grises
Comme dans leurs souvenirs d’antan,

Puis, attendant en bord de goudron noir haché de blanc,
Qu un véhicule inexistant les laisse franchir
Le macadam fondu par l’été précédent
Pour traverser au signal retentir.

Il ne faut qu un instant pour comprendre
La maladie lente qui a contaminé
Les citées de ce monde et ses membres
D’une épidémie brune presque oubliée.

Alors, pardonnez nous messieurs non voyant,
D’avoir laisser venir l’invisible et son armée,
Jusqu’aux portes des villes, jusqu’à nos enfants,
Car nous l avons vu mais jamais regardé.

Nous nous sommes enfermés dans nos antres,
Emprisonnés volontaire par la peur de l’autre.
Nous ne nous voyons plus, nous ne nous parlons plus,
Nous ne nous touchons plus, du goût il n y a plus.

Tous perdus nos sens,
Sauf celui d’aller dans le sens
De celui qui nous dicte la direction à prendre
Comme un guide arrivé au bon moment pour nous rendre
Ce qu’ils nous ont pris avant, et nous montrer la voix
Qui nous fera fabriquer son monde, par ses choix.

Pardonner nous messieurs non voyant,
D’avoir laisser venir l’invisible et son armée,
Nous voyants prédicateurs de malheurs exaltants,
Laissé revenir encore une fois un terrible damné.

Nous avons fabriqué les outils de nos fosses communes,
Et creusé vide d espoir la terre d une liberté,
Jadis arraché à la haine par la raison commune,
Et de laisser faire le malheur dans ce monde hérité.

Autant responsable du futur, que redevable du passé,
Nous devons tirer leçons de l histoire sans doutes,
Plus qu’histoire de leçons, regardons en face les faits amassés,
Par les décennies tragiques qui jalonne notre route.

Pourquoi, chaque fois tout recommence,
L’homme comme animal devrait apprendre à force d expériences,
Ou l’animal homme a ce terrible instinct,
Qui le pousse inexorablement vers sa fin,

Alors d autre se lèveront, encore comme à chaque fois,
Pour délivrer les lâches qui diront, rengaine insupportable,
Qu’ils n avaient rien vu venir à par ce sauveur roi,
Qu’ils ne savaient pas, ils avaient juste été aveugles…

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