ReXistenZ

Communications sous haute liberté

par Ciifer le 28 mai. 2007, sous Politique

“Extraits…”
…Discrètement, en marge de la campagne, le gouvernement prépare un décret qui, s’il était appliqué, tuerait l’Internet “made in France”. En effet, sous prétexte de surveiller au plus près les internautes, un décret d’application de la loi sur la confiance dans l’économie numérique du 21 juin 2004, exige que les éditeurs de sites, les hébergeurs, les opérateurs de téléphonie fixe et mobile et les fournisseurs d’accès à Internet, conservent toutes les traces des internautes et des abonnés au mobile, pour les délivrer à la police judiciaire ou à l’Etat, sur simple demande…
…En substance, devraient être conservés les mots de passe, “pseudos”, codes d’accès confidentiels et autres identifiants, numéros de carte bancaire, détails de paiement, numéros de téléphone, adresses e-mail, adresses postales, le numéro de l’ordinateur ou du téléphone utilisé, le moyen d’accès à un réseau, les date et heure d’appel, de connexion et de chacune de leurs consultations ou contributions sur un site Internet…
…Il reste que la confusion des genres est totale. Toutes les données conservées seraient accessibles à la police administrative (RG, DST, etc.) comme à la police judiciaire, pendant un an. Les réquisitions administratives pour la “prévention du terrorisme” seraient également conservées un an dans des fichiers tenus par les ministères de l’intérieur et de la défense. Les réponses à ces mêmes réquisitions - nos traces, donc - seraient, pour leur part, conservées pendant trois ans supplémentaires et communicables à la police judiciaire.Ainsi, des données récoltées sur la base de requêtes administratives initialement motivées par la prévention du terrorisme pourraient se retrouver dans le dossier d’un juge d’instruction en charge d’une affaire de droit à l’image, de diffamation ou de contrefaçon, par exemple, sans que les personnes mises en cause par des traces informatiques vieilles de 4 ans, puissent connaître - ni contester - l’origine ou la pertinence de ces données, ni le contexte dans lequel elles avaient été recueillies, en dehors de toute procédure judiciaire, sans magistrat ni contradictoire, quatre ans auparavant…

La suite ici

Mais pourquoi dois-je me faire autant de mal en énumérant, au fil des jours qui passent, les nombreux changements de ma société, de rapporter les évènements « étranges » qui se déroulent là, sous nos yeux, ou ici à l’insu de nous autres, pauvres citoyens de base…Mais voilà, je le fais malgré maintenant 3 semaines de mal au ventre… c’est peut être çà, ma thérapie…

:
4 commentaires:
  1. Ciifer

    Petite info supplémentaire:
    le 23 mai 2007
    Le conseil d’état déboute la CNIL qui voulait refuser la création d’un fichier de traitement des données à caractère personnel ayant pour finalité la constatation des délits commis par l’intermédiaire des réseaux d’échanges (ou « peer to peer »)…tout cela au profit de la SACEM et des autres sociétés d’administration des droits d’auteurs…

    Décision du Conseil d’Etat:
    http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/doc/20070525/915093_decision_du_conseil_d-etat_p2p.pdf

  2. Anonyme

    MERCI d’énumérer “… au fil des jours qui passent, les nombreux changements de notre société, de rapporter les évènements « étranges » qui se déroulent là, sous nos yeux, ou ici à l’insu de nous autres, pauvres citoyens de base…” parce que pour s’informer désormais c’est vraiment un travail à plein temps ou alors il faut gober tout cru ce que nous balance TF1…qui nous “lobotomise”…Déborah

  3. Ciifer

    En Résumé:

    Le système élaboré par les représentants des ayants droits, tel qu’il est plus précisément décrit dans l’arrêt du Conseil d’Etat, favorise un contrôle renforcé des fichiers échangés. A partir d’une base de 10 000 titres musicaux, actualisée toutes les semaines, une première phase de “calibrage” ou de “ciblage” détecte les utilisateurs des réseaux peer to peer. Ceux qui, dans les 24 heures, ont mis en ligne moins de 50 fichiers musicaux doivent recevoir un simple message d’avertissement. En revanche, ceux qui ont mis à disposition plus de 50 fichiers sont soumis à “un ciblage avancé”, d’une durée de quinze jours. Au terme de cette période, “les internautes ayant gratuitement mis à disposition de tiers entre 500 et 1 000 fichiers musicaux (ont) vocation à faire l’objet de poursuites devant le juge civil”, précise l’arrêt du Conseil d’Etat. Pour ceux qui mettent en ligne plus de 1 000 fichiers, des poursuites pénales sont susceptibles d’être lancées.

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-651865,36-915090@51-886229,0.html

  4. Maria-Dolores

    On donne maintenant l’impression, lorsqu’on pointe chaque nouvelle atteinte aux libertés individuelles, d’être un dinosaure d’un autre âge, un complice du terrorisme international, un conspirateur potentiel ou je ne sais quoi encore. C’est tellement incrusté dans nos têtes que nous-même doutons parfois - enfin… moi en tous cas - de nos craintes de voir s’installer un Etat totalitaire, aux contrôles policiers permanents, en surveillance électronique continue, etc. Mais, à chaque fois, on voit poindre un nouveau danger, une nouvelle contrainte, une nouvelle interdiction et qui vont toujours dans le même sens : la satisfaction d’intérêts personnels contre l’intérêt général.
    Ce qui m’effraie le plus là-dedans, c’est que le travail a tellement été bien fait que la plupart des gens qui vivent en France ou bien dans d’autres “démocraties occidentales modernes” acclament, au pire, ou contestent mollement, au mieux, ces mesures.

    Je dois avouer que j’en suis atterré.

Laisser une Réponse

Vous cherchez quelque chose ?

Utiliser le champs ci-dessous pour rechercher dans le site:

Si vous n'avez pas trouvé l'objet de votre recherche, laissez moi un commentaire et j'essairai d'y répondre !

Mes liens !

Quelques liens intéressants...